L'un de mes nouveaux p'tits bonheurs à Beyrouth est de rejoindre mon club de sport en voiture. Curieux, non ? Je vous explique.
Or, il existe un itinéraire plus rapide et surtout plus agréable dont beaucoup de personnes me parlaient.
"Comment ? Tu fais ce grand détour à chaque fois ? Tu devrais prendre l'autre route, vraiment".
Mais jusqu'à hier, c'est à dire durant plus de 6 mois, jamais personne n'avait tenté de m'expliquer le chemin, malgré mes demandes répétées. Ou alors l'indication reste très vague : " Mais si, tu prends à droite et tu continues tout droit, tu verras". Indiquer ici un itinéraire à quelqu'un est tellement compliqué et délicat que personne ne le fait ou presque !
Les noms de rues sont rarissimes, les panneaux indicateurs de direction aussi, la circulation tellement dense et chaotique qu'on a du mal à repérer une rue à droite ou une rue à gauche et qui va où ?!
Et enfin, hier, une amie que je raccompagne de temps en temps chez elle, a pris le temps de m'expliquer en détail la route à suivre.
Désormais, je ne passe plus que par ce nouvel itinéraire, qui me fait découvrir ambassades et villas majestueuses, le rêve par rapport au précédent ! Un petit détail qui change tout lorsqu'on le pratique au quotidien.
Revenons au monument ci-dessus, qui se trouve donc à proximité du Ministère de la Défense. Son nom : Espoir de paix . Il a été édifié après la guerre en 1994 par Arman et offert par la France au Liban. Il fait 32 mètres de haut, pèse 5 000 tonnes et est composé de 78 chars d'assaut, jeeps et pièces d'artillerie diverses. Ces armes figées dans le béton, devenues innofensives, symbolisent l'espoir d'une paix retrouvée et durable après 15 ans de guerre.
Un monument qui fait quand même froid dans le dos ... Désormais, je ne passe plus devant et je ne le regrette pas.